Quelles sont les aides à la rénovation en 2024 ?

En France, le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation d’énergie (source ministère de la Transition énergétique) et 17 % des émissions de gaz à effet de serre (source Haut Conseil pour le climat), dont 60 % sont dues au secteur résidentiel. La rénovation énergétique représente un enjeu majeur pour lutter contre le réchauffement climatique. Afin d'encourager les propriétaires à rendre leurs logements plus écologiques, le gouvernement a mis en place de nombreuses aides. Il veut financer 200 000 rénovations écoperformantes d'ici 2024.

Pour y arriver, le gouvernement a augmenté le budget du dispositif MaPrimeRénov' à 4 milliards d'euros en 2024, soit une hausse de 1,6 milliard d'euros par rapport à 2023. Il est essentiel que les rénovations soient de haute qualité en termes de performance. L'objectif est d'aider les ménages, notamment les plus modestes, à réaliser des travaux de rénovation globale pour faire sortir leurs logements du statut de passoire thermique (biens classés G ou F sur le diagnostic de performance énergétique).

C'est quoi une rénovation performante ?

Une rénovation performante est une rénovation qui amène à un changement de classe dans le Diagnostic de performance énergétique (DPE). L'objectif est d'accélérer les rénovations complètes. Cependant, le coût moyen d'un changement de classe est de 15 000 €. Pour la plupart des propriétaires, bailleurs ou occupants, les aides financières sont essentielles pour pouvoir entreprendre des travaux de rénovation. Le concept de rénovation performante est d'ailleurs inscrit dans le Code de la construction et de l’habitation.

🏢 Pour les bâtiments de classes F ou G du DPE, une rénovation énergétique est dite performante lorsque les travaux permettent l'atteinte au moins de la classe C du DPE.

Comment bénéficier des aides de l'Etat pour une rénovation globale ?

Pour obtenir les aides de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), les propriétaires de logements mal isolés ou mal chauffés, appelés passoires thermiques, doivent réaliser d'importants travaux. Ils doivent également être propriétaires occupants ou bailleurs d'un logement construit il y a plus de 15 ans, y vivre comme résidence principale et faire appel à un professionnel RGE pour les travaux.

Quelles aides pour une rénovation énergétique ?

Il existe de nombreuses aides pour financer les travaux de rénovation, parmi lesquelles MaPrimeRénov' qui est particulièrement importante pour la transition énergétique. Il y a aussi les Certificats d'économie d'énergie, l'Eco-PTZ, le PTZ et diverses aides locales. Ces dispositifs peuvent parfois couvrir tous les frais de travaux.

MaPrimeRénov' une aide à la transition énergétique

MaPrimeRénov' est une aide financière de l'État pour les propriétaires qui veulent faire des travaux de rénovation énergétique. Elle a remplacé le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les anciennes aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

MaPrimRénov' est accessible à tous les propriétaires et à toutes les copropriétés de logements, construites depuis au moins 15 ans. Elle concerne les logements occupés à titre de résidence principale (par le propriétaire lui-même ou par un locataire) et sert à aider à financer des travaux pour améliorer la performance énergétique d'un logement.

👉 MaPrimeRénov' : pour quels montants et quels travaux ?

En 2024 MaPrimeRénov’ dispose d’une enveloppe de 5 milliards d’euros. Mais attention, le dispositif se concentre sur les rénovations dites « d’ampleur », sur les pompes à chaleur air/eau pour le chauffage et sur le confort d’été. Mais attention, il n'est plus question de financer le remplacement des fenêtres ou d'isoler les combles. Les « mono gestes » sont terminés ! Place désormais aux rénovations d'ampleur permettant de sortir les maisons classées F ou G par le Diagnostic de performance énergétique (DPE) du statut de passoire thermique.

👉 Jusqu’à 70 000 € d'aide pour des travaux de rénovation performante

Les ménages qui souhaitent se lancer dans des travaux de rénovation énergétique doivent viser une amélioration d'au moins deux classes sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE). Ils doivent isoler au moins deux postes et améliorer la ventilation. Ils recevront un soutien financier important et un accompagnement personnalisé de la part de Mon accompagnateur Rénov' pour suivre l'avancement des travaux et obtenir des aides financières. Le programme s'adresse principalement aux logements très énergivores, même s'il est ouvert aux logements classés E ou D.

👩‍👩‍👧‍👧 Les ménages très modestes peuvent bénéficier d'une prise en charge pouvant aller jusqu'à 70 000 € pour des travaux de rénovation performante. Cependant, ce financement est plafonné à 90 % du coût total dans le meilleur des cas. Le gouvernement prévoit de compléter avec un prêt à taux zéro, sachant que les économies d'énergie permettront de rembourser facilement les mensualités. Il reste à voir si les ménages à très faibles revenus pourront y accéder.

Les autres ménages pourront également bénéficier de MaPrimeRénov’ pour des travaux de rénovation importants, mais à un niveau inférieur.

Ce qui change pour MaPrimeRénov' en 2024

En 2024, le gouvernement renforce le dispositif MaprimeRénov' en augmentant le plafond maximum des travaux à 70 000 €. Cette aide peut couvrir jusqu'à 90 % des frais pour les ménages classés comme très modestes par l'Anah. Le but est de les accompagner dans la réalisation de travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance énergétique de leur logement. Les ménages modestes et intermédiaires pourront bénéficier d'une aide supplémentaire de 1 000 à 2 000 € pour l'installation de certaines pompes à chaleur. Cette aide tient compte du confort d'été, notamment en considérant les systèmes de rafraîchissement de l'air et de protection solaire. De plus, l'Etat renforce son accompagnement des ménages.

Qui a droit à MaPrimeRénov' en 2024 ?

MaPrimeRénov' s'adresse à tous les propriétaires (occupants ou bailleurs), quels que soient leurs revenus. Elle diffère néanmoins selon le statut.

👉 MaPrimeRénov' pour les bailleurs

Le dispositif s'adresse aussi aux bailleurs et concerne jusqu'à trois logements mis en location sur une période de cinq années consécutives à partir de la date de paiement du solde de la prime. Il faut néanmoins s'engager à respecter quelques conditions. Le propriétaire bailleur doit s'engager à :

  • louer son logement en résidence principale pour une durée égale ou supérieure à cinq ans et au moins pendant huit mois par an (durée calculée à compter du jour du versement de la prime à la rénovation) ;
  • informer le locataire de la réalisation de travaux financés par la prime.

👉 MaPrimeRénov' pour les copropriétés

MaPrimeRénov' peut aussi financer des travaux de rénovation dans les copropriétés. Mais avant d’engager les travaux lourds de rénovation thermique et de demander une aide, le syndic de la copropriété devra s’assurer de la volonté des copropriétaires à réaliser ces travaux. La loi requiert en effet la majorité absolue des copropriétaires, c’est-à-dire la majorité des voix de tous les copropriétaires présents, représentés et absents.

Si le dossier est accepté, il s’agira d’une aide unique versée au syndicat de copropriétaires pour le financement des travaux de rénovation globale qui garantissent une amélioration significative du confort et de la performance énergétique (35 % minimum de gain énergétique après travaux).

Qui peut en bénéficier ?

Toutes les copropriétés composées d’au moins 75 % d'appartements occupés en résidence principale et immatriculées au registre national des copropriétés peuvent faire une demande de subvention. Mais attention, le projet devra être obligatoirement accompagné d'une Assistance à maîtrise d’ouvrage professionnelle obligatoire (Amo). Cette assistante technique vise à accompagner le syndic et le conseil syndical dans l’élaboration, le montage de la demande de financement et le suivi des travaux. Cet accompagnement peut représenter jusqu’à 180 € par appartement.

Combien par logement ?

Le montant d’aide socle de MaPrimeRénov’ Copropriétés se monte de 25 % de la quote-part des travaux dans la limite de 3 750 € par logement. Dans le cadre du bonus France relance, il est possible d'obtenir une aide supplémentaire de 500 € par logement en demandant le bonus « sortie de passoire » (en sortant des étiquettes énergie F et G) ou le bonus « bâtiment basse consommation » (pour atteindre l’étiquette énergie B ou A dans le DPE).

💰 Des aides ciblées sont envisageables pour les ménages aux revenus modestes (750 €, profil MaPrimeRénov’Jaune) et très modestes (1 500 €, profil MaPrimeRénov’Bleu).

Les certificats d'économie d'énergie (CEE)

Autre piste de financement, les Certitificat d'économie d'énergie (CEE). Attribués sous la forme de bons d'achat ou déduits directement des travaux, les CEE sont une aide à ne pas négliger. Les fournisseurs d'énergie peuvent aussi offrir une assistance financière pour soutenir les travaux d'efficacité énergétique dans les logements, couvrant tout ou une partie des coûts. Leur montant tient compte de l'ampleur des économies d'énergie réalisées et des revenus. Les fournisseurs d'énergie peuvent proposer des aides financières aux particuliers pour financer partiellement ou totalement leurs travaux d'économies d'énergie dans leur logement.

Il est ainsi possible d'obtenir une aide Certificat d'économie d'énergie (CEE) pour des travaux standard. Le montant de l'aide proposée tient compte de l'ampleur des économies d'énergie réalisées et de vos revenus. Tout le monde peut en bénéficier : propriétaire occupant ou bailleur.

Quelles sont les aides pour une pompe à chaleur en 2024 ?

Cette année, le gouvernement a décidé de mettre l'accent sur les pompes à chaleur air/eau. L’objectif affiché est d'accélérer le remplacement des chaudières au fioul et au gaz par des pompes à chaleur air/eau. Les aides à l'installation d'une pompe à chaleur sont doublées et des primes permettant de réaliser des travaux de confort d'été seront mises en place. Les ménages éligibles peuvent se voir attribuer une aide à l'installation de 2 000 €, contre seulement 1 000 € en 2023, pour l’installation d’une pompe à chaleur en remplacement de leur chaudière fonctionnant aux énergies fossiles.

Les autres aides disponibles

Il existe d'autres dispositifs d'aide à la rénovation à ne surtout pas négliger. Certaines sont locales, d'autres sont distribuées par quelques banques. Enfin, le nouveau PTZ 2024 doit permettre à de nombreux particuliers d'engager des travaux à moindres frais.

👉 Les aides collectivités locales

De nombreuses collectivités territoriales subventionnent les travaux d'économies d'énergie. Ces dispositifs complètent les aides nationales. Pour connaître les aides locales et s'y retrouver, contactez l'Adil de votre département. Les conseillers France Rénov' sont également là pour vous renseigner. Les montants varient significativement d'une région à l'autre. Attention, ces aides se demandent avant MaPrimeRénov'.

👉 Le nouveau Prêt à taux zéro (PTZ)

En 2024, le PTZ se recentre en partie sur l'ancien. Comme son nom l'indique, c'est un prêt sans intérêts qui peut financer jusqu'à 50 % du bien. Mais attention, le logement doit se situer en zone B2 (villes de plus de 50 000 habitants) ou C (villes de taille moyenne, voire petites communes). C’est la zone la moins tendue du marché. Le bien devra subir des travaux de rénovation représentant au moins 25 % du montant total de la transaction immobilière pour pouvoir bénéficier du PTZ. Ces travaux doivent s'inscrire dans une logique de réduction de consommation énergétique et permettre au logement de ne pas dépasser 331 KWh/m2 de consommation d'énergie par an.

👉 L'Ecoprêt à taux zéro

Sous certaines conditions, quelques banques distribuent l'Eco prêt à taux zéro. Ce prêt sans intérêts peut financer jusqu'à 50. 000 € de travaux de rénovation. Trois catégories de travaux sont concernées par l'éco-PTZ :

  • les travaux de rénovation qui améliorent la performance énergétique (isolation de la toiture, changement de fenêtres et/ou de chauffage) ;
  • les travaux de rénovation globale permettant au logement d'atteindre une performance énergétique minimale ;
  • les travaux de réhabilitation de l'installation d'assainissement non collectif par un dispositif ne consommant pas d'énergie.
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